LE PREMIER JOUR [et/ou] L’ARCHEOLOGIE DE LA DISPARITION

« La Genèse.

Pour commencer Dieu créa les Cieux et la Terre (qui était informe et vide).

Le premier jour, Dieu créa la Lumière (jour) qu’il sépara des Ténèbres (nuit).

Le second jour, Dieu créa le ciel et sépara les eaux du ciel de celles de la Terre.

Le troisième jour, il fît apparaitre sous les eaux la terre qui produit de la verdure, de l’herbe,

des arbres,et des semences pour les cultures.

Le quatrième jour, il créa le soleil comme "luminaire" du jour et la lune et les étoiles comme "luminaires"

pour la nuit afin qu’ils servent de signes pour marquer les époques et les années.

Le cinquième jour, Dieu créa la vie dans les airs (oiseaux) et dans la mer (poissons).

Le sixième jour, il créa le bétail, les reptiles et les animaux terrestres ainsi que l’Homme.

Et le septième jour, Dieu se reposa.

Selon la Genèse nous ne sommes donc que des créatures «fabriquées» par Dieu

comme tout ce qui peuple notre Terre. »

Pentateuque, Ancien Testament, La Genèse, chapitre 1 [extraits]

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Dieu créa le monde en sept jours ; comme lui, je décidai d’explorer sa Genèse en sept jours (1).

Une semaine pour développer l’idée du premier jour et plusieurs crépuscules pour réaliser que le

"Premier Jour" pouvait être le "Dernier"… Mon travail photographique en a fait lui-même le constat :

celui d’un inventaire hétéroclite d’artefacts, lâchés ici et là et qui sortis de leur contexte, perdent de leur

sens.

Du photographe cérébral à l’archéologue rigoureux, il n’y avait qu’un pas, celui franchi de la fouille

acharnée, de la recherche de traces perceptibles et de la quête d’un Graal.

Désormais, je photo-fouillais la disparition à venir, il ne me restait plus qu’à découvrir les stigmates de

l’Homme.

Et le septième jour arriva, je pris mon repos.

Le premier jour, Dieu crée la lumière, ainsi j’ai pu m’imposer un travail photographique de sept jours

pour réaliser mes travaux. Une semaine consacrée à l’image-réflexion, les fameux sept jours de la

Genèse pour que je puisse imaginer...

Par l’archéologie de la disparition, j’essaie de démontrer le déclin de l’humanité.

Stéphane Degros

(1) Les idées, textes, photos, ont été réalisés pendant la semaine du lundi 18 au dimanche 24 avril 2011 lors d’un séjour

au Danemark.